Digital Detox en forêt

Une semaine sans natel, c'est possible?

Notre téléphone portable est un compagnon de chaque instant. Il nous informe des actualités, de la météo, il nous rend joignables en permanence, pour des questions tant privées que professionnelles.
Les jeunes générations, qui ont grandi dans un environnement numérique – les « digital natives » – n’ont  jamais connu de quotidien sans écran lumineux.

Aujourd’hui, rares sont les jeunes de 12 à 19 ans à ne pas avoir de smartphone, cet objet dont, pour certain.e, l’utilisation journalière moyenne se monte à trois heures en semaine et jusqu’à cinq heures le week-end.

Une semaine en forêt représente généralement une pause dans cet univers numérique, d’une part parce qu’en forêt de montagne il n’y a pas forcément de réseau accessible, d'autre part parce que l’activité intense des journées ne laisse que peu de temps… Il arrive souvent aussi que les téléphones soient laissés à l’hébergement, voire, plus rarement à la maison.

 

Toutefois, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les jeunes prennent cela avec un étonnant détachement. « Nous n'avons de toute façon pas non plus le droit d'utiliser nos portables à l'école », explique Leandra. Berat quant à lui souligne : « C’est drôle, en fait il ne me manque pas. Mais plusieurs fois par jour, j’ai un sursaut de panique en ayant l’impression de l’avoir perdu, car je ne sens plus son poids familier dans ma poche… Jusqu'à ce que je me souvienne que je ne l'ai pas avec moi ».

Deux de nos responsables de groupe interrogées, Jenny et Vera, confirment le fait que le portable n’est presque jamais un sujet de discussion en forêt. Même les jeunes qui ont la permission de l’emporter sur leur lieu de travail ne le sortent que rarement pendant la pause de midi, car la sieste est alors plus importante !

Vera, notre plus jeune responsable de groupe ajoute : « Pour moi aussi, les semaines en forêt font office de désintoxication numérique ! » Aux jeunes qui souhaitent immortaliser un moment fort, comme l’abattage d’un arbre, elle propose de réaliser une photo pour eux, ou alors qu’ils enregistrent directement l’image dans leur tête, avec également les bruits, les odeurs, les sensations alentours. Et Jenny d’ajouter : « Quel que soit notre âge, je pense que, de plus en plus, nous réapprécions les rencontres réelles, sensorielles, plutôt que le temps passé dans un environnement virtuel ».